Conférence sur l’inclusion sociale -- à Ottawa, les 8 et 9 novembre 2001
SOMMAIRES DES SESSIONS
L’inclusion sociale en action : transformer les politiques publiques et les pratiques institutionnelles
DISCUSSIONS SIMULTANÉES
Discussion B : le 8 novembre 2001 de 15h15 à 16h45
Participation communautaire
Présentateurs :
Linda Snyder, coordinatrice du projet «Une juste société où chacun a sa place», Le Centre d’excellence pour la santé des femmes – région des Maritimes
Peter Clutterbuck, coordinateur, Social Capital Formation Project, Social Planning Network of Ontario
Vivian Labrie, coordinatrice, Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté
Modérateur :
David Welsh, President, Social Planning Council of Ottawa-Carleton
Qu’y-a-t-il de nouveau au sujet de l’inclusion sociale? Est-ce un cri de ralliement plus efficace pour mobiliser l’action sociale progressive que «société juste» ou «développement durable»? En quoi diffère-t-elle de la bonne vieille organisation communautaire que nous avions l’habitude de pratiquer avant que le financement de ce type de travail n’ait été sabré?
Le modérateur David Welsh a dit que l’inclusion sociale nous libère pour pouvoir former de nouveaux partenariats de collaboration avec d’autres individus en nous faisant sortir du moule économique et basé sur les alliances politiques.
L’expérience de Peter Clutterbuck avec le programme Halton Food for Thought démontre clairement cette notion. En faisant passer un programme scolaire de petit-déjeuner d’un modèle destiné aux élèves dans le besoin à un programme universel mettant l’accent sur l’importance de la nutrition, ils ont pu réunir en un nouveau partenariat une agence de planification sociale, une commission scolaire, le YMCA et des entreprises privées. La sortie du modèle traditionnel de programme de petit-déjeuner a permis de créer une expérience vécue d’inclusion sociale pour les enfants, les parents, les enseignants et les directeurs d’école – «le programme élargit le cercle de la famille pour inclure la communauté», comme l’a fait remarquer un participant satisfait.
Linda Snyder a souligné à quel point les pratiques d’inclusion sociale peuvent créer des liens entre les intervenants sur le terrain et les décideurs de politiques en haut de l’échelle, et comment l’inclusion peut éventuellement servir à dissoudre ces catégories exclusives, dans sa description de la tâche du Centre d’excellence pour la santé des femmes. Divers participants des quatre provinces de l’Atlantique ont collaboré pour établir la confiance et une nouvelle relation.
«Quand on travaille dans le domaine de l’inclusion sociale, il ne devrait pas y avoir de parti pris», a-t-elle dit. Vous devez vous défaire des privilèges exclusifs et vraiment vous rapprocher pour travailler dans un esprit communautaire.
Vivian Labrie a dit que l’inclusion sociale soit un nouveau concept ou non, «les mots ne sont que des mots» et si la réalité de ce que nous faisons ne change pas, le langage a peu d’importance. Son organisation est un collectif qui a fait une pétition au gouvernement du Québec visant à rendre illégale la pauvreté. On y a rédigé une législation préliminaire qui est maintenant examinée par le gouvernement provincial, qui a créé deux ministères pour s’occuper de la question. Cette incroyablement large coalition a recueilli 200 000 signatures en soutien de cette initiative.